Observatoire de l'éolien 2021
Etabli en association avec Capgemini Invent, l’édition 2021 de l’Observatoire permets d’évaluer les emplois et le marché de l’éolien en France. Avec un total de 22 600 emplois en France l’éolien est le premier employeur « énergies renouvelables » en France et s’impose comme levier de création d’emplois durables dans les territoires. Révélateur de la structuration de la filière éolienne dans notre pays, l’observatoire présente un panorama précis de la filière éolienne et de toutes ses composantes; et propose des réflexions approfondies concernant la formation, les retombées socio-économiques, le système électrique, l’éolien en mer ainsi que des cartes régionales de l’éolien en grand format.
Ce nouvel observatoire confirme la bonne dynamique de la filière éolienne. Les emplois directs et indirects sont en augmentation de 12 % par rapport à 2019, et de 31,5 % depuis 2017. Ces emplois s’appuient sur 900 sociétés présentes sur toutes les activités de la filière éolienne et constituent de ce fait un tissu industriel diversifié. Ces sociétés sont de tailles variables, allant de la TPE au grand groupe industriel. Fortement ancrées dans les territoires, ces entreprises contribuent à la structuration de l’emploi en régions en se positionnant sur un marché d’avenir, dont le développement est orienté par la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE).
Une croissance stable malgré la pandémie
Si la pandémie n’a pas atteint la dynamique globale, elle a malgré tout pesé sur les autorisations délivrées pour la construction des parcs et a mécaniquement freiné la croissance dans les activités liées à l’exploitation et la maintenance et surtout à celles liées à la fabrication de composants. Pour cette dernière catégorie, c’est l’offshore qui permet de maintenir la croissance.
Comme en 2019, c’est l’éolien en mer qui booste la croissance des emplois de la filière française. Le démarrage de la construction des parcs de Saint Nazaire, de Fécamp et de Saint-Brieuc explique largement cette tendance. Avec plus de 20% des emplois recensés, l’éolien en mer représente environ 5200 emplois en 2020. La croissance devrait se poursuiv- re avec la création d’emplois offshore en Normandie (pôles industriels du Havre et de Cherbourg).
L’éolien une nécessité pour atteindre la neutralité carbone
Cette édition 2021 s’inscrit dans une année où de nombreux travaux nationaux et internationaux (par exemple les rapports RTE, ADEME, AIE, ou le paquet climat de la Commission Fit for 55) démontrent que l’éolien n’est pas une option, mais bien une filière indispensable pour décarboner le mix-énergétique. L’atteinte des objectifs définis par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC), à savoir diviser par 6 nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 par rapport à leur niveau de 1990, implique la disparition des énergies fossiles de notre consommation d’énergie (énergies fossiles qui représentent encore aujourd’hui environ 70 % de notre consommation d’énergie) et une augmentation sensible des énergies renouvelables dans notre mix énergétique. Dans ce cadre l’atteinte des objectifs de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) est aujourd’hui un minimum.
L’éolien, une énergie de territoires
Au sein des territoires, l’éolien constitue un catalyseur pour la transition énergétique des régions. De nombreuses collectivités (Communes, EPCI* à fiscalité propre, Départements, Régions) se mobilisent pour le développement de cette technologie. Acteurs privés ancrés dans les territoires, syndicats d’énergie, entreprises locales de distribution et élus locaux s’engagent pour permettre l’implantation réussie des parcs éoliens afin d’en faire des signaux forts, modernes et emblématiques du dynamisme local.
En tant qu’activité économique, une installation éolienne génère différents revenus fiscaux, au titre notamment des taxes foncières, de la Cotisation Foncière des Entreprises, de la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises et de l’Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux. Ces revenus fiscaux sont de l’ordre de 10 à 15 000 euros pour chaque MW raccordé et par an, qui sont redistribués entre les différentes collectivités en fonction principalement du régime fiscal de l’établissement public de coopération intercommunale auquel appartient la commune d’implantation.
Ainsi, le développement d’un parc éolien sur un territoire permet souvent l’émergence de projets locaux porteurs d’avenir : chaufferies au bois, réhabilitation des bâtiments publics et touristiques, réfection des routes, maintien de services publics, mise en place de circuits courts d’approvisionnement alimentaire, etc…
L’éolien, un atout pour relancer l’industrie en France
La filière éolienne est devenue en à peine 10 ans un des nouveaux moteurs de l’industrie française avec de nombreuses entreprises leaders en Europe et dans le monde. Les emplois liés à l’ingénierie et à la construction sont en forte croissance (+ 14 % en 2020). Aujourd’hui, l’éolien en mer porte principalement cette croissance des emplois grâce notamment aux énormes investissements faits par la filière. Au 1er semestre 2020 ces investissements représentaient 35 Milliards $ dans le monde, soit une croissance de 319% sur un an. Cette dynamique majeure permet de penser que le poids de l’industrie éolienne va continuer de s’accroître en France.
Les Français toujours aussi favorables à l’éolien
Année après année, étude après étude, et ce malgré les instrumentalisations politiques et quelques tensions sur des projets particuliers, le constat est sans appel : l’éolien est une énergie plébiscitée par les Français, y compris par ceux habitant une commune qui abrite un parc éolien. En 2020 selon la dernière enquête d’Harris Interactive, les trois quart (76%) des Français ont une perception positive des parcs éoliens. Fait marquant, mais confirmé sondage après sondage, ce chiffre est identique (76%) chez les habitants des communes accueillant situé à moins de 5 kilomètres d’un parc éolien (« riverains »).