L'éolien et le solaire PV ont couvert l'équivalent de 16,2% de la consommation électrique annuelle des Français en 2023
L’éolien et le solaire photovoltaïque ont produit ensemble 72,2 TWh sur l’année 2023 ce qui constitue un nouveau record d’après le dernier bilan électrique de RTE.
Pour RTE, « ces énergies renouvelables variables occupent d’ores et déjà une part importante dans le mix électrique français, représentant près de 15 % de la production totale, et contribuant également à la sécurité d’approvisionnement ». Comme le souligne Thomas Veyrenc, « la production renouvelable, partout en Europe, augmente et modifie la structure du mix. C’est aussi le cas en France. » RTE insiste sur ce point : la structure du système électrique n’est plus le même aujourd’hui qu’il y a 10 ans.
Malgré ces bons indicateurs, RTE souligne la nécessité d’accélérer le déploiement des EnR électriques car ses projections prévoient une hausse de la consommation à l’avenir. D’ici là, seuls l’éolien et le solaire PV peuvent répondre à cette demande supplémentaire. Il est donc urgent d’atteindre les rythmes recommandés par RTE : +1,5 GW/an hors repowering pour l’éolien terrestre et entre +5,5 & 7 GW/an pour le solaire.
La production éolienne s’envole de 31% pour atteindre 50,7 TWh (10,2% de la production totale). Avec un facteur de charge de 25,1%, l’éolien terrestre dépasse son précédent record de 2020 (48,7 TWh contre 39,7TWh). La production offshore a triplé pour atteindre près de 2 TWh et « commence à être visible dans le mix de production français ». RTE souligne que « l’éolien a ainsi contribué à la sécurité d’approvisionnement lors des saisons froides, permettant de limiter le recours aux centrales alimentées par les combustibles fossiles. »
La production solaire gagne 3 TWh (+15%) pour atteindre 21,5 TWh (4,3% de la production totale), grâce au développement du parc qui n’a jamais été aussi rapide (+3,2 GW contre +2,7 GW en 2021 & 2022).
Ces hausses de la production décarbonée, combinées à une nouvelle baisse de la consommation (445 TWh, soit -7% par rapport à la décennie 2010) ont permis à la France de retrouver son statut de premier exportateur en Europe (50 TWh) tout en réduisant d’un tiers la production des centrales à gaz (de 44 à 30 TWh) et le charbon a des niveaux « anecdotiques ».