Observatoire du système électrique renouvelable 2025

La 2ème édition de l’Observatoire du système électrique renouvelable a pour objectif d’analyser et d’objectiver les dynamiques qui régissent le développement des énergies renouvelables électriques. Mais aussi de formuler des recommandations permettant d’identifier et d’accélérer le développement des outils de la troisième électrification de la France. Les trajectoires de développement s’appuient sur le projet de PPE 3 tel qu’il était à la date d’édition de ce document, en septembre 2025.
Dans un contexte particulièrement marqué par des crises géopolitiques multiples et par une crise climatique dont nous subissons déjà les conséquences, une mutation profonde du système électrique s’engage. Elle est portée par l’impérieuse nécessité d’extraire notre pays de sa dépendance aux énergies fossiles importées, pour des raisons évidentes de souveraineté, mais également avec les enjeux de réindustrialisation et de pouvoir d’achat en ligne de mire. Cette édition 2025 permet ainsi de faire le point, en portant un travail de vulgarisation, sur les grands sujets.
- L’électrification des usages et les consommations
Une forte hausse des volumes d’électricité consommés est amorcée. Cette trajectoire nous fera passer d’environ 495 TWh à plus de 700 TWh en 2050. L’électrification des mobilités, des consommations domestiques et des procédés industriels constitueront le socle de cette augmentation. Par ailleurs, le développement de l’économie numérique et de l’IA, via les besoins liés à l’implantation de data centres, contribuera également à accroître le besoin de production d’électricité dans le pays. Le solaire photovoltaïque et l’éolien, terrestre comme en mer, se placent au cœur de l’effort collectif à fournir d’ici là, en lien avec le développement des flexibilités, du stockage et à la modernisation des réseaux. Ensemble, ces leviers devront apporter entre +160 à +190 TWh d’électricité renouvelable.
- Les dynamiques de développement des filières EnR
Les EnR sont au coeur des capacités de production d’électricité nécessaire à notre transition, à savoir : le solaire photovoltaïque ; l’éolien terrestre ; l’éolien en mer ; et dans cette nouvelle édition l’hydroélectricité, couvrant ainsi l’ensemble des EnR électriques. En 2025, l’éolien et le solaire ont déjà produit 44,5 TWh d’électricité, soit 57% de la production énergétique soutenue dans le périmètre des charges du service public de l’énergie tout en représentant moins de 15% de son budget total. En 2025, le coût de l’électricité a chuté à 57 €/MWh en moyenne, notamment grâce aux EnR. Si les faibles prix de marché font mécaniquement augmenter les charges à compenser, ils restent une bonne nouvelle pour les Français puisqu’ils contribuent à une baisse de la facture moyenne d’électricité.
- Les enjeux liés au développement des flexibilités et du stockage
La progression des flexibilités et du stockage en France conditionne la robustesse et la résilience de notre sécurité d’approvisionnement électrique. C’est un facteur essentiel de l’efficacité technico-économique d’un mix électrique diversifié, incorporant une part grandissante d’énergies renouvelables électriques.
- Les réseaux
Un chapitre rédigé conjointement avec RTE et Enedis, présentant notamment les annonces d’investissements à réaliser dans les prochaines années.
Cette étude rassemble également, au sein de cinq chapitres thématiques (photovoltaïque, éolien terrestre et offshore, hy-droélectricité, stockage), les informations sur les principaux acteurs industriels de chaque composante du système élec-trique renouvelable ainsi que sur les tendances de marché. Ces analyses objectivent à la fois les dynamiques de croissance et les défis que chaque filière doit relever, aujourd’hui comme de-main, pour faire de notre système électrique un levier central de la stratégie d’électrification des usages. Cette électrification constitue la seule trajectoire crédible vers l’indépendance et la souveraineté énergétique, en France comme en Europe, face à la dépendance aux énergies fossiles importées et aux enjeux géopolitiques qui en découlent. Notre pays s’est fixé l’objectif de passer de 60 % à 40 % de consommation d’énergies fossiles importées dans notre mix énergétique d’ici à 2035. Il est temps d’agir.
