France renouvelables publie son cahier d'acteur dans le cadre du débat public : "le réseau électrique en débat"
France renouvelables tient à saluer le travail de RTE Réseau de Transport d’Electricité et présente son cahier d’acteur dans le cadre du débat public sur le réseau électrique de demain. Le schéma de développement du réseau (SDDR) présenté permet d’avancer vers l’opérationnel et fédère autour d’une trajectoire collective pour remplacer les combustibles fossiles importés par de l’électricité décarbonée produite sur notre territoire, dans notre quotidien et notre économie : c’est donc un appel à l’engagement politique dans l’électrification des usages et de l’industrie.
Levier essentiel de nos politiques publiques de décarbonation, le réseau est le premier maillon de l’électrification de la France. Son développement doit être pensé dès aujourd’hui, avec anticipation et audace, pour concrétiser notre ambition de hashtag#souveraineté. Imaginons les usages de demain, projetons notre société à quinze ans, et agissons dès maintenant pour préparer cette transformation. Car le temps de construction des infrastructures est long, bien plus que celui des projets industriels ou de production renouvelable. Pour réussir notre électrification, nous devons avancer ensemble : développer simultanément la consommation et la production d’électricité décarbonée, tout en gardant une longueur d’avance sur le réseau, véritable colonne vertébrale de notre système énergétique. C’est cette vision proactive qui garantira un avenir durable et souverain pour la France.
Nous saluons en particulier les propositions faites pour faciliter le raccordement des industries, que le document place comme une des grandes priorités. Nous tenons à rappeler que la planification du réseau à échelle régionale à destination des EnR est une réussite grâce aux S3REnR, qui créent un cadre solide et rassurant pour l’ensemble des acteurs. Mais le plan de RTE ne répond que partiellement aux attentes des filières renouvelables électriques : il est regrettable de n’avoir étudié que l’accueil d’un volume d’EnR correspondant aux objectifs 2035, alors que les outils actuels nous permettent d’anticiper l’horizon 2040. En conséquence, des inquiétudes émergent sur la capacité de certaines Régions à remplir les objectifs qu’elles se sont fixées, faute d’anticipation de la structure du réseau de demain.
Si les ambitions de développement du réseau sont vues à la baisse, nous nous heurterons mécaniquement à ses limites techniques quand nous voudrons atteindre nos objectifs de décarbonation. Sans un engagement politique significatif dans les infrastructures, la souveraineté énergétique restera une ambition sans traduction concrète dans notre pays. Anticiper, c’est maîtriser les coûts, sécuriser nos approvisionnements et garantir l’indépendance énergétique de la France. C’est aujourd’hui que se joue la réussite de notre transition pour les décennies qui viennent.
