Lancement de la production de l’usine d’éoliennes en mer au Havre : indépendance énergétique, réindustrialisation, décarbonation sont les piliers de la transition
France Energie Eolienne se félicite du lancement de la production au Havre de la première usine au monde de nacelles et de pales offshore sur un même site. La mise en service de cette usine est une nouvelle illustration du lien entre transition énergétique, éolien et réindustrialisation. Le groupe Siemens Gamesa concrétise ainsi les engagements industriels pris envers les projets éoliens en mer attribués dans le cadre des premiers appels d’offres. A travers ce nouveau site industriel, la France dispose désormais d’un tiers des capacités de production de composants d’éoliennes en mer en Europe, en comptant les sites de GE Renewable Energy et des Chantiers de l’Atlantique à Cherbourg, Montoir-de-Bretagne et Saint-Nazaire.
Un site de production majeur, en France et à l’échelle européenne
Ce lieu est la première usine intégrée au monde de production de nacelles et de pales offshore sur un même site. Les 500 premiers salariés, sur les 750 emplois à pourvoir, sont d’ores et déjà en poste. A ce jour, la filière offshore représente environ 5 000 emplois, sur les 22 000 emplois de l’éolien français. La composante offshore s’est récemment engagée, à travers le pacte signé avec l’Etat le 14 mars à Port la Nouvelle, à atteindre 20 000 emplois en France à horizon 2035.
Cette usine est le plus grand projet industriel dans le secteur des énergies renouvelables en France. Livrée dans les délais prévus, l’usine peut désormais contribuer pleinement au développement du port du Havre et de son écosystème. Plus largement, c’est un pas concret vers la réindustrialisation de notre pays, grâce à sa capacité à produire et à exporter les outils de l’indépendance énergétique française et européenne.
Par ailleurs, ce lancement concrétise un des engagements de la filière dans le cadre du pacte éolien en mer. Lors de sa signature le 14 mars dernier, l’État s’est engagé à accélérer le développement de l’éolien en mer, posé comme flottant, par une planification rigoureuse, qui amènera la France à 18 GW de capacités installées en 2035 pour atteindre 40 GW en 2050. Avec ce nouveau site industriel, la filière démontre une nouvelle fois son engagement pour le développement local des projets, en lien étroit avec les entreprises, les collectivités territoriales, mais aussi avec les travaux menés au sein du comité stratégique « nouveaux systèmes énergétiques » de la filière.
Anne-Catherine de Tourtier, Présidente de France Energie Eolienne, déclare : « Pour ne plus être dépendant des importations d’énergies fossiles, qui représentent près de 65% de notre consommation d’énergie, nous devons disposer de moyens de production sur notre territoire et plus largement en Europe. Réimporter ces moyens de production, c’est recréer notre tissu industriel et créer des emplois et de la valeur ajoutée en France. Le nouveau site industriel de Siemens Gamesa au Havre illustre parfaitement cette démarche, et nous en sommes fiers !
Le développement des énergies renouvelables, et notamment de l’éolien, combiné à une planification ambitieuse, permet de relever le défi de l’indépendance énergétique et de la souveraineté industrielle française et européenne. Cela facilite également la sécurisation des compétences en matière de R&D et d’innovation pour avancer vers des technologies encore plus résilientes, efficaces et compétitives sur terre comme en mer. Enfin, comme nous le démontrent l’actualité et les experts au quotidien, il est indispensable de libérer le développement de l’éolien terrestre et des ENR en général – élément crucial pour protéger le pouvoir d’achat des Français, assurer la sécurité énergétique de notre pays, mais aussi pour s’extraire de notre dépendance au gaz russe et plus largement aux énergies fossiles à horizon 2025 ».