Loi industrie verte : énergies renouvelables et industrialisation sont les deux faces d’une même pièce, la transition énergétique

La loi pour l’industrie verte annoncée en début d’année par le gouvernement doit permettre à la France de se donner tous les moyens de réussir sa transition écologique durablement notamment en favorisant les investissements dans la filière des énergies renouvelables et la création de sites industriels durables.

5 groupes de travail pour accélérer et accompagner les « industries vertes »

Fiscalité, simplification d’implantation de sites industriels, financement, formations, encourager le « made in France » seront autant de thématiques abordées dans le futur projet de loi qui sera présenté en juin prochain à l’assemblée. Si nous souhaitons retrouver notre indépendance énergétique tout en accélérant la décarbonation de nos activités polluantes, il est impératif de renouer avec la tradition des grands projets industriels en France tout en corrigeant nos faiblesses structurelles qui nous handicapent depuis de nombreuses années.

Les énergies renouvelables au cœur des enjeux stratégiques de la France

Les énergies renouvelables sont la réponse à cette situation : seules énergies suffisamment agiles pour être déployées massivement d’ici 2035, elles représentent une opportunité pour notre pays de renouer avec une vraie stratégie énergétique et industrielle. Pour assurer son indépendance, la France a besoin de reprendre en main son destin énergétique et cela passe inéluctablement par réinstaller nos moyens de production sur notre territoire. Cette stratégie porte en elle un triple bénéfice : renforcer la sécurité d’approvisionnement, mettre en œuvre un vrai politique de réindustrialisation, assise sur des besoins, et enfin re-dynamiser l’emploi. Notre pays à besoin de maitriser à nouveau le monde réel et matériel, d’être capable à nouveau de produire et d’exporter ses savoir-faire tout en étant le premier pays à sortir des énergies fossiles.

L’éolien offshore est un parfait exemple qui permet aujourd’hui aux ports et à la filière maritime de se réinventer tout en attirant de nouveaux investisseurs français comme étrangers.

Le solaire et l’éolien comme levier pour la décarbonation qui réconcilie industrie et impératif climatique

Corporate PPA pour verdir les sites industriels existants, investissements durables pour les entreprises, pôles de formation et de compétitivité les EnR seront incontournables dans les prochaines années. L’éolien et le solaire pourrait représenter en France à l’horizon 2035 plus de 100 000 emplois et participent déjà activement à la décarbonation et ré-industrialisation de la France. Les emplois liés à l’ingénierie et à la construction ont affiché une croissante de plus de 15% dans l’éolien en 2021 et le chiffre d’affaire de la filière éolienne en forte croissance: 5,4 milliards d’euros en 2019 soit 2 fois plus qu’en 2013. La France a sur son territoire un tiers des usines européennes pour l’éolien en mer et un tiers des capacités industrielles européennes pour les turbines, pales et stations électriques. Tirés par des leader mondiaux dans la fabrication de composants de haute précision, la France peut s’appuyer sur une filière donc le savoir-faire s’exporte déjà dans le monde entier, et dont les capacité ne demande qu’à s’étendre.

L’éolien en mer symbole de l’attractivité française

L’éolien offshore est un parfait exemple qui permet aujourd’hui aux ports et à la filière maritime de se réinventer tout en attirant de nouveaux investisseurs français comme étrangers. Aménagements portuaires, usines, pôle de compétitivité, la filière éolienne investit aux cotés des collectivités locales et de l’État pour redonner ses lettres de noblesses aux activités portuaires qui ont fait une partie de la grande histoire industrielle française. On peut citer les usines de pales et de turbines d’éolienne du Havre ou de Cherbourg, les aménagements du port de Saint-Nazaire ou encore l’extension du port de Port-la-Nouvelle où seront assemblées les futures éoliennes flottantes en Méditerranée avec la création d’un nouveau bassin et d’un nouveau quai.

Voilà pourquoi cette loi sur l’industrie verte doit être l’occasion pour notre pays de prendre des orientations stratégiques fortes, pour restaurer nos capacités de production dans les secteurs d’avenir et où les infrastructures industrielles ont déjà commencé à s’implanter sur notre territoire. Ne nous remettons pas en situation de dépendance et de fragilité dans un monde où comme chacun la vu, les approvisionnements peuvent être rompu, l’économie ralentie voir arrêtée. Sortons par le haut du risque de la dépendance en construisant le modèle industriel qui fera référence : décarboné et compétitif pour protéger les français de la volatilité des coûts de l’énergie engendré par le système actuel.