Le métier de coordinateur SIG - Entretien avec Gilles Vache chez Nadara
En quoi consiste ton métier ?
J’occupe le poste de Coordinateur SIG pour Nadara. Dans les énergies renouvelables (ENR) nous travaillons beaucoup à partir de données spatiales, qui donnent à percevoir un territoire et contribuent à se l’approprier. L’objectif est de structurer les données géospatiales (SIG), favoriser leur emploi et accompagner les équipes vers la découverte des fonctionnalités souvent insoupçonnées de ces outils et encourager leur appropriation. C’est une démarche transversale consistant à écouter les besoins des différents départements de l’entreprise : développement, ingénierie et construction, exploitation, aller chercher leurs besoins et les traduire en solutions concrètes et appropriables.
Mon rôle est de donner à voir à chaque personne les enjeux d’un projet. En particulier, il est essentiel de connaître et situer les potentielles contraintes susceptibles de modeler un projet. Cela permet de gagner en efficience et de réduire le risque, tant sur la prospection que pour le développement et l’exploitation des projets. La data peut se révéler un puissant indicateur de notre performance, mettant en relation des données diversifiées à la demande.
Quel cursus as-tu réalisé ?
Je suis ingénieur agronome de formation, ce qui est très utile vis-à-vis de nos interlocuteurs dans le secteur agricole, essentiels dans le domaine des EnRs. J’y ai également reçu une première formation cartographique. En amont de cela, une prépa bio m’avait permis de bien intégrer les enjeux biologiques et écologiques. Afin de me spécialiser, j’ai ensuite validé une licence énergies renouvelables.
Sur quel type de projets travailles-tu ?
:Je travaille sur deux jambes : sigiste (données cartographique SIG) projet qui vise à s’approprier la donnée d’un projet, identifier les contraintes et opportunités d’un territoire, son identité, pour concevoir main dans la main avec et les équipes, un projet adapté, performant et sûr. L’autre jambe consiste à améliorer le traitement des données géographiques au sein de l’entreprise, pour en faciliter l’usage et libérer ses potentiels.
C’est comme une bibliothèque bien rangée, l’idée est que les informations soient bien ordonnées, fiables, à jour et accessibles. L’enjeu est important car la données géospatiale est au cœur de nos métiers, mais parfois relativement méconnue.
Qu’est-ce qui te plaît ou t’amuse le plus dans ton travail ?
La transversalité ! Je m’amuse avec les problématiques qui me sont remontées et que je dois résoudre. Cette transversalité est plurielle chez Nadara, tant au niveau des géographies (chaque pays ayant sa culture professionnelle), qu’au niveau des pôles de l’entreprise notamment le développement, la construction ou encore l’exploitation. Le sigiste est un ingénieur projet en tant que tel, doté d’un regard critique et qu’il faut alimenter par les connaissances issues du terrain. Je bénéficie ici d’une particularité, en ce que j’ai le regard du chef de projet qui était mon rôle précédent chez Nadara, je peux à me mettre à la place de mes collègues et contribuer aux projets de façon pertinente et critique …
Pour trouver un trésor, tu penses qu’il est préférable s’aider d’une carte ou d’Indiana Jones ?
Une carte évidemment ! C’est plus facile de la laisser cachée trois siècles dans un coffre sous une plage déserte que d’y faire entrer Indiana Jones. Et puis, même Indiana Jones a besoin d’une carte !
